INITIATIVE FRANÇAISE POUR LES RÉCIFS CORALLIENS

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COMITÉ DE NOUVELLE-CALÉDONIE

La Nouvelle-Calédonie se situe dans le Pacifique Sud-Ouest, à 1 500 km environ à l’est de l’Australie. Elle est composée d’une île principale, la Grande Terre et de plusieurs îles et atolls. La superficie totale du territoire et de ses dépendances est d’environ 19 100 km². La Grande Terre représente à elle seule plus de 88% de la surface du Territoire (16 890 km²) : elle s’étire sur près de 500 km de long et 50 km de large.

La Nouvelle-Calédonie possède 23 400 km² de lagons et un vaste espace maritime (zone économique exclusive) qui commence à 12 milles nautiques au-delà du récif-barrière et s’étend au large jusqu’à une limite maximale de 200 milles marins, couvrant près de 1,3 million de kilomètres carrés. 

La Nouvelle-Calédonie est une entité juridique sui generis, composée de trois provinces (province Nord, province Sud, province des îles Loyauté) et d’un gouvernement. Les compétences en matière de gestion et de conservation des ressources naturelles ou de protection de l’environnement marin sont réparties entre les provinces et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. L’Etat français est, quant à lui, garant de l’application des conventions internationales par la collectivité « Nouvelle-Calédonie ».

 

CARTOGRAPHIE

habitats-nouvelle-caledonie
Carte des habitats de Nouvelle-Calédonie - EDS 2020

ECOSYSTÈMES ET BIODIVERSITÉ

ÉCOSYSTÈMES

La Nouvelle-Calédonie comprend deux systèmes récifaux, océanique et continental. Les Loyautés, Astrolabe, Petrie, Récifs D’Entrecasteaux, Chesterfield sont de types océaniques. Le reste des systèmes récifaux (autour de Grande Terre, Ile des Pins, Iles Belep) est de type continental. La diversité des formations est importante : récifs barrières, récifs frangeants, atolls, bancs coralliens

Avec 127 unités géomorphologiques, l’ensemble récifal de Nouvelle-Calédonie présente l’une des plus grandes diversités géomorphologiques au monde. Les constructions récifales immergées représentent une superficie d’environ 8000 km².

Le récif-barrière, parfois double, est d’une longueur totale de 1 600 km, il enserre la Grande Terre sur 800 km. Il est la deuxième plus longue barrière récifale au monde après celle de l’Australie.

Les herbiers couvrent 40 000 ha ; ils colonisent les estuaires, les franges littorales sableuses, les fonds sableux de lagon jusqu’à 60 m de profondeur et les platiers internes des récifs abrités peu profonds.

Les mangroves couvrent 25 884 ha auquel s’ajoutent 9224 ha de tannes/marais. Elles comptent de nombreux types physionomiques : mangroves d’estuaires, de fonds de baie (forme dominante) et de delta, de lagunes…

Les algueraies : la Nouvelle-Calédonie présente 3 types d’algueraies, les algueraies à algues brunes : sargasses sur fonds durs – notamment dans le lagon sud-ouest, les algueraies à algues vertes Caulerpales/Halimeda sur fonds meubles, les algueraies à Maërl (algues calcaires).

 

BIODIVERSITÉ

La biodiversité marine en Nouvelle-Calédonie est estimée à environ 15 000 espèces. L’environnement marin se caractérise par la présence de nombreuses espèces emblématiques (tortues marines, baleines à bosse, dugongs, oiseaux marins, napoléons, tricots rayés, nautiles, etc.). De nombreux secteurs demeurent encore inexplorés, cette biodiversité est sans doute bien plus élevée.

La position de l’île dans le Pacifique sud, la diversité des conditions environnementales et des milieux, son extension géographique en latitude et en longitude font de la NC la collectivité d’outre-mer française dans laquelle la diversité en espèces est la plus élevée.

En 2014, le référentiel taxonomique TAXREF, présente un recensement de, notamment, 373 espèces de coraux (Scléractiniaires), près de 2500 espèces de poissons, près de 3400 de mollusques, 501 espèces d’algues.
Par ailleurs, 12 espèces de phanérogames et 24 espèces de palétuviers ont également été signalées sur le territoire.
24 espèces d’oiseaux marins nicheurs dans les eaux calédoniennes et 4 espèces d’oiseaux littoraux ont été recensées. Le lagon abrite de riches populations de mammifères marins (29 espèces répertoriées) dont les dernières populations de dugong des collectivités de l’outre-mer. La Nouvelle-Calédonie abrite également quatre des sept espèces de tortues marines existant au monde, elle est le second site de ponte du Pacifique Sud pour les tortues vertes et les tortues caouannes.

Lien sur le site de l’INPN

Nombre d’espèces marines et niveaux de complétude

LES SERVICES ECOSYSTÉMIQUES

La valeur économique annuelle des services rendus par les récifs coralliens et écosystèmes associés de Nouvelle‐Calédonie a été estimée à 405 millions d’euros, avec une estimation minimum de 280M€ et un maximum de 500M€. Selon l’étude menée par l’IFRECOR, conduite en 2010 sur le territoire, « les principaux services en termes économiques sont la protection côtières (168 M€/an), la séquestration du carbone par les mangroves et herbiers (149 M€/an), la pêche récifale (commerciale et d’autoconsommation pour 62 M€/an), le service du tourisme bleu (26 M€/an). »

GESTION

LES AIRES MARINES PROTÉGÉES

La Nouvelle-Calédonie dispose de ses propres outils réglementaires. 

Différentes catégories d’aires protégées coexistent au vu de la répartition des compétences maritimes. Ces statuts sont définis par les trois codes de l’environnement provinciaux, ainsi que par une délibération du congrès, en ce qui concerne la ZEE dont les îles éloignées, relevant de la compétence du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il existe ainsi:

– Quatre catégories d’espaces protégés, correspondant à la typologie d’aires protégées de l’UICN en province Sud : les réserves naturelles intégrales, les réserves naturelles, les aires de gestion durable des ressources et les parcs provinciaux ;

– Six catégories d’aires naturelle protégées, inspirées de la typologie d’aires protégées de l’UICN en province Nord : les réserves naturelles intégrales, les réserves de nature sauvage, les parcs provinciaux, les réserves naturelles, les aires de protection et de valorisation du patrimoine naturel et culturel et les aires de gestion durable des ressources ;

– Quatre catégories d’aires protégées au sein de l’espace maritime dont les îles éloignées, sous compétence du gouvernement : les réserves intégrales, les réserves naturelles, les aires de gestion durable des ressources, les parcs naturels ;

– Aucune aire protégée « juridiquement parlant » en province des îles Loyauté, en 2019, sachant que le titre IV de leur code de l’environnement, qui leur est dédié, est en cours de rédaction et que des réserves « coutumières » y sont définies par ailleurs, fonctionnant selon des règles propres.

En 2019, la Nouvelle-Calédonie possède une soixantaine d’aires marines protégées, couvrant une superficie totale d’environ 1,3 millions de km2.

– La province Sud compte 27 AMP dont 4 réserves naturelles intégrales, 13 réserves naturelles, 8 aires de gestion durable des ressources et 2 parcs provinciaux, couvrant 7 780 km2 (hors double compte), incluant 2 zones du bien inscrit au patrimoine mondial, codifiées « parcs provinciaux ».

– La province Nord compte 9 AMP dont 1 réserve intégrale, 2 aires de gestion durable des ressources, 1 parc provincial et 5 réserves de nature sauvage, couvrant 167 km2 ; les 2 zones du bien inscrit au patrimoine mondial sur cette province n’ont pour l’instant pas de statut juridique particulier.

– La province des îles Loyauté ne possède pas AMP « institutionnelle », en revanche des réserves marines coutumières y existent. La zone du bien inscrit au patrimoine mondial sur cette province n’a pour l’instant pas de statut juridique particulier.

– Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie compte 1 parc naturel incluant 1 zone du bien inscrit au patrimoine mondial, 2 réserves naturelles et 17 réserves intégrales. En avril 2014, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a créé le parc naturel de la mer de corail qui couvre la totalité de la zone économique exclusive ainsi que les eaux territoriales de la Nouvelle-Calédonie et figure ainsi parmi les plus grandes aires marines protégées du monde

Outre les aires marines protégées existantes, une partie des lagons de Nouvelle-Calédonie est inscrite sur la liste du patrimoine mondial depuis 2008. 

Le bien représente 15 743 km². Il s’agit d’un bien en série composée de six zones marines. La gestion est assurée par un groupement d’intérêt public.

Compte-tenu de la répartition géographique de ces six zones, et de la répartition des compétences qui en résulte, le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Calédonie, groupement d’intérêt public, appui les politiques publiques de gestion du patrimoine mondial en coordonnant un programme d’actions transversales à l’échelle du territoire et joue le rôle de point focal pour l’UNESCO et ses instances consultatives (UICN).

Espaces naturels protégés

LES RÉSEAUX DE SURVEILLANCE

Plusieurs types de suivis des récifs ou réseaux de suivis sont en place en Nouvelle-Calédonie, notamment :
– les suivis réalisés dans le cadre du parc naturel de la mer de corail ;
– le suivi du bien inscrit au patrimoine mondial UNESCO ;
– les suivis du Réseau d’Observation des Récifs Coralliens (RORC) ;
– les suivis des AMP ;
– les suivis environnementaux des opérateurs miniers.

Réseaux de suivi

PRESSIONS

Plan d'occupation des sols
Pressions sur les bassins versants

ÉTAT DE SANTÉ

 Les récifs coralliens de la Nouvelle-Calédonie sont globalement en très bonne santé.

> Télécharger le rapport état de santé 2015
L’Observatoire de l’environnement en Nouvelle-Calédonie (OEIL)