La demande vise à évaluer la vulnérabilité des mangroves des outre-mer français en utilisant la Liste rouge des écosystèmes (LRE), un outil standardisé de l’UICN pour identifier les écosystèmes nécessitant des actions de conservation. La méthodologie de la LRE va au-delà de la simple surface des écosystèmes, en fournissant des informations sur leur fonctionnement et leur biodiversité. Les chapitres de la LRE sont constitués de rapports synthétiques et techniques, élaborés de manière transparente et collégiale par des experts. En France, le processus d’évaluation de la LRE a débuté en 2012 et se concentre actuellement sur les mangroves et les herbiers marins des outre-mer. Des travaux sont en cours pour évaluer les mangroves de Mayotte, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis, ainsi que les herbiers marins des Antilles françaises. Ces évaluations permettront d’identifier les actions prioritaires de conservation et de sensibiliser le public aux enjeux de protection de ces écosystèmes.
Agnès Hallosserie (Comité français de l’UICN)
Alix Sauve (Comité français de l’UICN)
L’un des objectifs étant d’élaborer un chapitre dédié de la Liste rouge nationale consacré à un groupe d’espèces marines pour une sélection de collectivités d’outre-mer, il s’agissait en première étape, d’identifier le groupe d’espèces et la zone géographique à retenir. Un travail préliminaire a donc été conduit par l’ UICN afin de présenter une série d’options possibles en fonction de la faisabilité de l’évaluation, liée aux connaissances et à l’expertise disponibles. Cette étude devait permettre de sélectionner, avec tous les acteurs, le premier groupe d’espèces à retenir. Le groupe des poissons des Antilles a été retenu ; compte tenu de la forte pression de pêche qui s’y applique et du bon niveau de connaissance de ce groupe dans cette région.