INITIATIVE FRANÇAISE POUR LES RÉCIFS CORALLIENS

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La maladie corallienne liée à la perte de tissus (SCTLD) gagne du terrain aux Antilles

La maladie corallienne liée à la perte de tissus (Stony Coral Tissue Loss Disease ou SCTLD) est une maladie mortelle qui affecte les coraux durs des récifs de la Caraïbe.

Elle a été observée pour la première fois en 2014 en Floride. L’agent pathogène lié à cette maladie n’est pas encore connu bien qu’elle soit réactive aux antibiotiques. Il se pourrait que le facteur déclenchant favorise la prolifération de bactéries, sans pour autant qu’elles en soient à l’origine. Cette maladie affecte plus de 20 espèces de coraux sur les 45 environs que comptent les récifs caribéens. Des espèces sont particulièrement sensibles tels que le corail fleur (Eusmilia fastigiata), le corail méandreux (Meandrina meandrites), le corail cierge (Dentrogyra cylindrus), le corail étoilé (Dichocoenia stokesii) ou encore les coraux cerveaux. La propagation de la maladie est extrêmement rapide et mortelle pour la plupart des colonies affectées.

La maladie a été récemment observée sur le territoire de la Guadeloupe (juin 2020) et au nord de Sainte Lucie (août 2020).

Dans le cadre des suivis Directive Cadre sur l’Eau (DCE), réalisés par l’Office de l’Eau (ODE), la Guadeloupe a pu constater que l’ensemble de ses stations de mesure est affecté à l’exception de Marie-Galante. Une forte mortalité des colonies est observée. Pour l’instant, il existe plusieurs suspicions sur la Martinique mais aucun cas confirmé.

Il existe peu de leviers d’action face à l’arrivée de cette maladie. Des réseaux d’acteurs se sont organisés sur les territoires des Antilles Françaises. La communication auprès des acteurs de la mer est l’une des actions clés. Il a été rappelé à l’ensemble des plongeurs qu’il ne faut pas toucher les coraux et que la désinfection du matériel de plongée est essentielle pour ralentir la dissémination de la SCTLD. Parallèlement aux mesures de communication auprès du public, un suivi complémentaire est en cours en Guadeloupe (piloté par l’ODE) et le suivi va être lancé sur la Martinique par la DEAL et l’ODE.

Au niveau inter-régional, AGRRA (Atlantic and Gulf Rapid Reef Assessment) organise un réseau d’acteurs et réalise de nombreux supports de communication et de documents d’information au sujet de la maladie.

> Voir la cartographie dynamique de l’avancement de la propagation dans la région

Article de Sabrina MUNIER : DEAL Martinique

Photo : copyright Gaëlle HIERLA